En lithographie comme ailleurs, toutes les impressions couleurs demandent un repérage précis. À l’atelier KASBA, nous pratiquons le repérage à l’aiguille. Il a l’avantage notamment de pouvoir utiliser des papiers plus grands que la pierre.
Découvrez la vidéo en fin d’article.
L’outil du jour:
L’outil utilisé est constitué d’une tige métallique plus ou moins longue sur laquelle coulissent deux curseurs mobiles munis chacun d’une aiguille et d’un écrou de serrage.
En bordure de toutes les pierres, il y a deux trous. Idéalement ceux-ci doivent se situer au bord de l’image ou dans l’image elle-même. Ainsi les trous qui seront percés dans le papier par les aiguilles seront dissimulés.
Préparation avant tirage:
Régler l’écartement des aiguilles en fonction de la position des deux trous sur la pierre.
Sur chaque papier d’impression, repérer la position des futurs trous afin de savoir exactement où placer les aiguilles.
Le repérage:
Une fois les aiguilles enfoncées dans le papier, soulever celui-ci avec une main, tout en tenant la tige métallique de l’autre. Enfin, poser délicatement le papier sur la pierre, en enfonçant les deux aiguilles dans les deux trous…
Et enfin, on imprime!
Remarque: Il est capital qu’une fois le papier posé sur la pierre et guidé par les aiguilles, il ne bouge absolument plus, notamment lorsque vous posez dessus le tympan.
Regardez la vidéo pour voir la manipulation plus en détail:
Les pérégrinations lithographiques de Nicolas l’ont mené à tenter la quadrichromie (impression en quatre couleurs)… Et pour ce faire, quoi de mieux comme sujet que son jardin!
Le samedi 5 mai 2018, dans le cadre de leur exposition commune, Philippe Tardy et notre regretté ami Jean Coulon faisaient, devant un public conquis, une démonstration d’impression de leurs gravures (Ces démonstrations se faisaient dans le cadre de Drukdrukdruk).
Après nous être intéressé longuement au repérage en lithographie dans notre article « de fil en aiguille : le repérage à l’aiguille », voici la suite où nous nous intéressons (vidéo à l’appui) à la technique de la lithographie couleur « façon Lipit ». En lithographie traditionnelle, on utilise une pierre par couleur mais il est possible de procéder autrement. … Lire la suite
En lithographie comme ailleurs, toutes les impressions couleurs demandent un repérage précis. À l’atelier KASBA, nous pratiquons le repérage à l’aiguille. Il a l’avantage notamment de pouvoir utiliser des papiers plus grands que la pierre.
En gravure, l’impression en plusieurs couleurs nécessite logiquement une matrice par couleur. La technique du bois perdu n’a besoin que d’une seule matrice, mais ne nous laissons pas abuser par cette dénomination trompeuse car, comme nous le verrons, le bois n’est pas perdu pour tout le monde.
La « glucidomanie » a contaminé différents membres de l’atelier qui se sont mis activement au sucre! Mais n’ayez crainte pour leur santé, caries et diabète sont bien loin car quand on dit « sucre » dans un atelier de gravure ce n’est pas au moment de prendre son café, mais bien à celui de graver sa plaque…
En gravure, l’impression en plusieurs couleurs nécessite logiquement une matrice par couleur. La technique du bois perdu n’a besoin que d’une seule matrice, mais ne nous laissons pas abuser par cette dénomination trompeuse car, comme nous le verrons, le bois n’est pas perdu pour tout le monde.
Pour commencer, il faut dire que cette technique n’a pas que des avantages. On sera par exemple limité dans la répartition des couleurs et il est impératif de penser ces contraintes avant de commencer.
En effet, le bois étant progressivement creusé pour imprimer chaque couleur, il n’y a pas de retour en arrière possible. Voilà pourquoi on parle de « bois perdu ».
Mais restons simple. Restons clair (et oublions les graveurs aventureux qui se lancent dans des expériences hasardeuses, compliquées et hors des sentiers battus).
Après avoir dessiné son sujet sur la planche et déterminé les couleurs et leur nombre ainsi que l’ordre dans lequel elles vont apparaître, on procède systématiquement de la manière suivante:
Tout d’abord on creuse ce qui doit rester blanc et on imprime la première couleur A (le rose dans le cas qui nous occupe ci dessous, avec Élisabeth Bronitz)
À noter: c’est le moment de déterminer le nombre d’exemplaires suffisants à imprimer en pensant, je me répète, qu’il n’y aura pas de retour en arrière et qu’il arrive des accidents tels qu’un repérage défaillant ou le choix d’une couleur inappropriée .
Élisabeth grave sa plaque.
La première étape, l’impression de la couleur A
Après la première impression, on continue à creuser!
Ce qui est creusé à cette étape est ce qui doit rester de la couleur A au final.
Élisabeth continue à creuser
Les plaques sont prêtes pour l’étape suivante!
On peut imprimer alors la couleur B.
Continuer ainsi jusqu’à la dernière couleur (ci-dessous la troisième et dernière couche en noir).
Couleur A: le rose – couleur B: Le gris – Couleur C: le noir
Et puis répéter l’action avec d’autre plaques 😉
Avant / après: tout d’abord la première impression en rose, ensuite la plaque regravée pour la deuxième couche.
Après le rose + la surimpression en gris et enfin la dernière couche de noir.
Gravures de la série série « Nu, jeu de références à l’art »… papier vélin 28,5×38,5cm, 3 couleurs, 2021 d’Élisabeth Bronitz
Remarques:
On commence généralement par une couleur claire et on va progressivement vers les couleurs les plus sombres.
Ne pas oublier de laisser sécher chaque couleur avant de passer à la couleur suivante.
On peut utiliser des couleurs transparentes (ou pas) puisque à chaque passage il y a superposition de couleurs.
Après avoir creusé plusieurs fois, il ne reste généralement que ce qui constituera la structure du sujet, les traits.
On peut imaginer, quand on a bien assimilé la technique, d’utiliser deux matrices au lieu d’une (couleur chaude et couleur froide par exemple).
La technique du bois perdu peut aussi s’appliquer à toutes les autres techniques en taille d’épargne, on parlera alors de Lino perdu ou encore de gomme perdue.
Conclusion: Comme pour le pain du même nom, vous voyez bien que le bois n’est pas « perdu ». Quand tout c’est bien passé, c’est plutôt le contraire.
Voici quelques exemples de bois perdus de nos autres membres:
Les pérégrinations lithographiques de Nicolas l’ont mené à tenter la quadrichromie (impression en quatre couleurs)… Et pour ce faire, quoi de mieux comme sujet que son jardin!
Le samedi 5 mai 2018, dans le cadre de leur exposition commune, Philippe Tardy et notre regretté ami Jean Coulon faisaient, devant un public conquis, une démonstration d’impression de leurs gravures (Ces démonstrations se faisaient dans le cadre de Drukdrukdruk).
Après nous être intéressé longuement au repérage en lithographie dans notre article « de fil en aiguille : le repérage à l’aiguille », voici la suite où nous nous intéressons (vidéo à l’appui) à la technique de la lithographie couleur « façon Lipit ». En lithographie traditionnelle, on utilise une pierre par couleur mais il est possible de procéder autrement. … Lire la suite
En lithographie comme ailleurs, toutes les impressions couleurs demandent un repérage précis. À l’atelier KASBA, nous pratiquons le repérage à l’aiguille. Il a l’avantage notamment de pouvoir utiliser des papiers plus grands que la pierre.
En gravure, l’impression en plusieurs couleurs nécessite logiquement une matrice par couleur. La technique du bois perdu n’a besoin que d’une seule matrice, mais ne nous laissons pas abuser par cette dénomination trompeuse car, comme nous le verrons, le bois n’est pas perdu pour tout le monde.
La « glucidomanie » a contaminé différents membres de l’atelier qui se sont mis activement au sucre! Mais n’ayez crainte pour leur santé, caries et diabète sont bien loin car quand on dit « sucre » dans un atelier de gravure ce n’est pas au moment de prendre son café, mais bien à celui de graver sa plaque…
La « glucidomanie » a contaminé différents membres de l’atelier qui se sont mis activement au sucre! Mais n’ayez crainte pour leur santé, caries et diabète sont bien loin car quand on dit « sucre » dans un atelier de gravure ce n’est pas au moment de prendre son café, mais bien à celui de graver sa plaque…
Tout d’abord (et en schématisant), on dessine sur une plaque au pinceau ou à la plume avec un sirop composé généralement d’eau, de sucre et d’encre de Chine.
Ensuite on couvre la plaque dessinée avec du vernis. Une fois le vernis sec, on plonge enfin la plaque dans de l’eau chaude où le sucre se dissout emportant avec lui le vernis qui le recouvrait.
Les endroits que l’on avait dessinés sont alors à nu, le reste de la plaque étant toujours recouverte par le vernis.
On peut, pour terminer, mordre dans l’acide, avec ou sans aquatinte.
Les pérégrinations lithographiques de Nicolas l’ont mené à tenter la quadrichromie (impression en quatre couleurs)… Et pour ce faire, quoi de mieux comme sujet que son jardin!
Le samedi 5 mai 2018, dans le cadre de leur exposition commune, Philippe Tardy et notre regretté ami Jean Coulon faisaient, devant un public conquis, une démonstration d’impression de leurs gravures (Ces démonstrations se faisaient dans le cadre de Drukdrukdruk).
Après nous être intéressé longuement au repérage en lithographie dans notre article « de fil en aiguille : le repérage à l’aiguille », voici la suite où nous nous intéressons (vidéo à l’appui) à la technique de la lithographie couleur « façon Lipit ». En lithographie traditionnelle, on utilise une pierre par couleur mais il est possible de procéder autrement. … Lire la suite
En lithographie comme ailleurs, toutes les impressions couleurs demandent un repérage précis. À l’atelier KASBA, nous pratiquons le repérage à l’aiguille. Il a l’avantage notamment de pouvoir utiliser des papiers plus grands que la pierre.
En gravure, l’impression en plusieurs couleurs nécessite logiquement une matrice par couleur. La technique du bois perdu n’a besoin que d’une seule matrice, mais ne nous laissons pas abuser par cette dénomination trompeuse car, comme nous le verrons, le bois n’est pas perdu pour tout le monde.
La « glucidomanie » a contaminé différents membres de l’atelier qui se sont mis activement au sucre! Mais n’ayez crainte pour leur santé, caries et diabète sont bien loin car quand on dit « sucre » dans un atelier de gravure ce n’est pas au moment de prendre son café, mais bien à celui de graver sa plaque…
Un atelier de gravure c’est entre-autre des bouteilles, des boîtes, des pots, des flacons, des tubes, des bidons… Et parfois aussi de drôles de surprises, comme celles découvertes par Nicolas Mayné à KASBA!
On laisse tout d’abord votre imagination s’enflammer un peu 😀
Et voici ce qui se passe quand on prend un peu de distance 😉
Le samedi 17 et le dimanche 18 mai, nous avons le plaisir d’ouvrir les portes de l’atelier dans le cadre du parcours « Atelier in beeld, open studio days ».
À découvrir: une petite exposition montée pour l’occasion et les artistes de l’atelier en plein travail ☺️
« Carnations » est une série de pointes-sèches, présentée au Centre de la Gravure et de l’Image Imprimée de La Louvière en décembre dernier, et proposée au regard du visiteur bruxellois le week-end des 4 et 5 mai 2024 dans le cadre d’atelier in beeld, open studio days.
Voilà 50 ans que Jean-Pierre Lipit a commencé la gravure, et pour l’occasion il vous propose de venir découvrir 50 gravures (une par année) à KASBA – atelier de gravure et lithographie (son lieu de travail depuis 1997).
| EXPO DU 10 AU 19 MARS 2023 | La gravure ne connais pas les frontières, et l’atelier KASBA sert aussi parfois de refuge bruxellois pour des artistes étrangers. C’est le cas d’Estelle Lacombe, artiste française qui a souvent élu temporairement domicile dans notre atelier, nouant une amitié et une complicité artistique avec Jean-Pierre Lipit.
En amont d’une gravure, il existe toute une série d’étapes préparatoires. Le polissage de la plaque (de cuivre en l’occurrence) fait partie de ces étapes.
Dans cet article Chris Delville nous fait découvrir sa technique pour polir les plaques qui accueilleront ses futures pointes sèches.
La principale fonction du polissage des plaques est de préparer les blancs de la future gravure. Avec une plaque bien polie on obtiendra en effet un fond bien blanc. Si la plaque est mal ou peu polie, le fond aura un voile gris (ou de couleur si on imprime en couleur) plus ou moins léger. Si on souhaite un fond blanc, la gravure sera alors plus difficile à imprimer.
Première étape, effriter la brique de pâte à polir brune (pour un grain plus gros) et la dissoudre dans un peu de withe spririt.
Ensuite? Avec un chiffon frotter, frotter et frotter, de manière circulaire, puis linéaire.
Après, réitérer l’exercice avec la pâte à polir blanche (pour un fini plus fin)
Après une quarantaine de minutes d’efforts, la plaque est enfin prêtre (on doit pouvoir s’y admirer comme dans un miroir) 😉
Le samedi 17 et le dimanche 18 mai, nous avons le plaisir d’ouvrir les portes de l’atelier dans le cadre du parcours « Atelier in beeld, open studio days ».
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Voilà 50 ans que Jean-Pierre Lipit a commencé la gravure, et pour l’occasion il vous propose de venir découvrir 50 gravures (une par année) à KASBA – atelier de gravure et lithographie (son lieu de travail depuis 1997).
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